Dans un contexte de mobilisation citoyenne croissante, 60 organisations engagées dans la transition écologique et la lutte contre la précarité ont rédigé le Pacte pour la Transition, un programme de mesures concrètes pour les communes. Emmaüs, Greenpeace, le mouvement Colibris, les coopératives Enercoop et Mobicoop…
Ces organisations aux engagements en apparence divers se sont mises d’accord sur un constat : la transition écologique et solidaire se fera à l’échelle locale, et les échéances électorales de mars 2020 en seront une étape décisive. Depuis 18 mois, elles travaillent à proposer un programme commun constitué de 32 mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques et plus justes : le Pacte pour la Transition. Issues du travail de ces 60 organisations et de 1135 citoyens réunis lors d’une consultation nationale, ces mesures couvrent toutes les facettes de la vie d’une commune, depuis l’éclairage public jusqu’aux cantines scolaires et aux transports.
Depuis leur publication en mai dernier, des habitants de 1400 communes se sont déjà engagés pour porter ces revendications. De Lyon à l’île de la Réunion, de la vallée de l’Arve à Paris, des réunions publiques, des consultations, des rencontres avec les candidats ont lieu toutes les semaines. Pour la plupart des primo-militants, ces habitants espèrent parvenir à construire un projet pour leur commune, en y associant les organisations locales et les élus de bonne volonté. « L’objectif du Pacte pour la Transition est de réunir autour d’une même table les habitants, les associations locales et les élus qui souhaitent faire avancer leur territoire vers un modèle plus respectueux de la nature et plus juste. »
Aliette Lacroix, coordinatrice du Pacte pour la Transition « La transition doit avoir lieu à toutes les échelles, et les communes peuvent être le fer de lance de ce mouvement. L’échelle locale est essentielle pour expérimenter et diffuser les solutions qui feront le monde de demain. Nous avons notamment rédigé le Pacte pour soutenir les habitants qui ont envie de construire des alternatives dans leur commune, mais qui n’en ont pas toujours les moyens techniques. » Julien Noé, Directeur général adjoint d’Enercoop